La chose et le mot
Il y a le mot. Il y a la chose. Le mot ne peut pas précéder la chose. Mais la chose accepte mal le mot. Il y a l'action et il y a le mot pour la dire. Mais le mot ne peut pas être dit parce que l'action n'accepte pas le mot. L'action se développe mais le mot est immobile. Et pourtant un jour les choses sont dites. Mais pourtant personne n'a prononcé le mot. On n'entend pas le mot mais on sait la chose. Plus tard les mots sont écrits mais ils n'ont pas été dits et ils ne sont pas lus.
Alors ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit! Et écrire ce que je n'ai pas écrit! Vous ne trouverez pas le mot!
Après avoir relu ce que je viens d'écrire, je m'aperçois que quand l'action repousse les mots il reste des sensations, des sentiments rentrés, des jugements implicites, un malaise immanent qui modifie le sens de la conscience et qui d'une façon ou d'une autre modifiera le sens des choses et son évolution.
Toute allusion à une affaire en cours serait fortuite.